CARTE NOIRE
de vincent lurquin , magali plovie et jacques morel
La situation dans les
prisons bruxelloises
Et à l’intérieur il y a des
hommes et des femmes, parfois des enfants.
Des commissions
parlementaires ont pris le pouls des acteurs .
Tous ont répétés l’inégalité
de droit, tous ont témoigné de l’inacceptable contraint
Alors …
Quand les auditions
deviennent inaudibles,
Quand les visites sur place
deviennent insoutenables pas au nom de la sensibilité, mais au nom de la
réalité et du droit,
Quand les clapiers sont
occupés par des humains, des hommes, des femmes parfois des enfants,
Quand les chances à la
sortie sont surtout des chances de retour à la case départ,
Quand l’offre de soins se
traduit par celle d’un dispensaire de médecins bénévoles puisque non payés,
Quand les formations sont
reléguées au 3e grenier, faute de locaux ou de personnel disponible,
grève aidant,
Quand de l’avis général,
l’institution rend malade, rend délinquant,
Quand elle contribue à la
désinsertion sociale,
Quand elle ne se contente
pas de supprimer la liberté, mais aussi l’humanité et les droits,
Quand chaque année, est
l’occasion d’en mesurer l’aggravation,
Quand l’Etat ne respecte
plus les normes, ne répond plus aux exigences des conventions des droits de
l’Homme, aux injonctions européennes, aux recommandations de l’Observatoire des
prisons, contraint les travailleurs du secteur à la grève …
Alors,
Nous ne pouvons pas dire que
nous ne connaissons pas la situation, nous ne pouvons pas dire que cela ne nous
concerne pas.
Nous avons voulu, comme
parlementaires, nous emparer de cette réalité. Nous voulons une large
mobilisation pour que la situation carcérale en Belgique soit humaine et
émancipatrice et les droits des détenus soient réellement appliqués. Nous avons
commencé par une résolution (en annexe), mais nous voulons poursuivre ce combat
avec les travailleurs de terrain qui au jour le jour se battent pour que la
détention ne soit pas uniquement un échec sociétal.
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