Le blog de jacques morel

Le blog de jacques morel
QU'EST CE QUI FAIT SANTE?


CE QUI FAIT SOCIÉTÉ FAIT SANTÉ

jeudi 24 avril 2014

Qu'est ce qui fait sante ? C'est la societe qui fait sante !

En 68 , nous étions quel qu’uns (!)à crier que la societé etait responsable de tous les maux de la terre  et nous avions raison. . Cinquante années ont permis de démontrer cette realite et pointer les facteurs complexes qui causent la maladie ; on est sorti des tentes glorieuses et de la période une cause-un fait pour entrer dans celle de la complexité , et de pouvoir/ devoir mesurer ce qui determine non plus seulement la maladie mais ce qui fait santé . 
Cinquante ans plus tard , on peut compléter par des bases scientifiques notre responsabilité sociale en des termes de promotion de la santé et confirmer combien ce sont des stratégies et un modèle social qui font la qualité de vie et la santé d'une population .
On n'a pas seulement raison , c'est une vérité.
Raison de plus pour , au dela de la nécessite d'un système de santé de qualité sur le plan humains et techniques, construire l’itinéraire d'une société dont les finalités du développement equitable et durable permettent d'actionner des leviers en faveur de la qualité des habitudes de vie et de l'environnement. 

Les inégalités sociales impactent et la maladie et la santé  et toujours davantage depuis qu'on les mesure. 
Depuis les trente glorieuses et la construction de notre systeme de solidarité sociale , et en particulier depuis l'effondrement du mur en 89 , nombre de modèles en -isme ont sombré corps et biens au benefice exclusif du modele qui produit sui generis une inéquite croissante de la redistribution des richesses et s'alimente de la destruction des ressources de la planète .


Si les constats sont assez faciles à partager avec d'aucuns , la radicalité de la transition n'est peut être pas dans la reprise - fut elle actualisée par une stratégie du nez rouge - des pratiques et surtout des modèles de l’État . La transition vers le développement équitable et durable est une radicalité politique sans doute non révolutionnaire mais susceptible de transformer l'avenir , de placer la santé et la qualité de la vie pour tous au cœur du projet politique et comme on l'a déjà lu quelque part de faire en sorte que la solidarité soit bonne pour la santé . La transition siempre !

mercredi 23 avril 2014

La cocaine la meilleure et la moins chere , c'est chez nous !


Allez écouter Serge Zombeck , psychiatre a St Pierre et responsable de la MASS à Bruxelles , sur Forum de midi RTBF le 17 avril 14 ,http://www.rtbf.be/radio/player/lapremiere?id=1918949&e= il me parait très juste .



La situation centrale et le faible contrôle qui fait de la Belgique une plaque tournante historique des drogues - pas que la cocaïne - conduit surtout à la mise sur le marché de produits de grandes inégalités dans la qualite ;du point de vue de la santé publique, ces contenus incertains sont particulièrement dangereux .
Cette situation n'est pas le cas pour l'alcool par exemple qui est la drogue la plus vendue et la plus consommée.mais aussi largement réglementée . A l'achat d'un produit , on sait combien d'alcool il contient . Pour des produits comme la cocaïne , cette transparence n'existe pas ! .
  Le volume des saisies ,tout comme  l'effet de la répression n'a jamais pu être montrés positifs vis à vis de la santé .Ces mesures concernent plus les circuits mafieux que les consommateurs.ou les patients  .......
Ce constat ne doit cependant pas viré à publicité tout venant en faveur d'une consommation accrue ou banalisée.Une information claire sur ces produits vers les groupes de consommateurs - cibles reste le travail indispensable des associations de prévention. .
Ne modifions pas la hiérarchie des drogues : si la ligne de coke se consomme dans les toilettes , l'alcool qui coule à flot au premier étage est bien plus agressif pour la santé. Il tue plus que la cocaïne sans commune mesure.
Du point de vue de la santé publique , il ne faut sans doute pas légaliser mais réglementer la consommation. Un "code de la route de la consommation" est une piste vers la réduction des risques.  S' il faut réprimer, c'est parce qu'on veut de l'ordre , c'est une autre posture. Il ne s'agit pas non plus de confondre organisations criminelles et consommateurs.

jm
 


lundi 21 avril 2014

pourquoi vouloir reformer le "meilleur systeme de sante du monde "?

Voila une question à la quelle les tenants du statu quo nous confrontent régulièrement pour ne pas mettre davantage la santé a l'agenda politique .
Et pourtant !
Certes le modèle belge d'assurance solidaire et le système de soins de santé qui s'y inscrit offre des prestations de qualité et la possibilité  d'y avoir accès dans des conditions financières raisonnables pour un grand nombre.Ce cadre issu d'un siècle d'histoire sociale offre une sécurité qu'il n'est évidemment pas question de mettre à mal , qu'il est même nécessaire de renforcer et d’élargir .
La sécurité sociale est née dans l’immédiat après guerre et s'est érigée comme une assurance solidaire efficace mais  a surtout peut être construit  un modèle sociétal de solidarité .
Depuis lors les conditions économiques ont fragilisé et continue à fragiliser le pot commun et contraint a des investissement publiques pour compléter les cotisations sur le travail .  On en arrive à un mixte Beveridge et  ..... .  Voila qui interroge l'exclusivité des revenus du travail comme ressource , particulièrement en période de raréfaction de l'emploi.
L'organisation du système de soins s’appuie depuis 1964 sur une convention tarifaire pour les prestations et les remboursements,; leur nomenclature garantit dans les circuits qui adhérent a ces accords et le revenu du prestataire et le cout pour le consommateur. 
On se rapellera que medecine conventionnée ne veut pas dire gratuite , d'une part parce les cotisation ssociales sont prises a la source et que médecine conventionnée implique quelques 60% des prestataires , pas necessairement pour l'ensemble de leur activité et que la cote part personnelle (ticket moderateur) est même dans ce cadre de l'ordre de 25 % , enfin la nomenclature ne couvre évidemment pas toutes les prestations . 
Dan ce contexte depuis les années 80 , la coscience du cout de la sante a conduit a des solutions diverses pour la maitrise des couts et la réduction des dépenses ,parallèlement a la mise en place de mesures successives envers les groupes de populations plus vulnérables (VIPO , MAF , BIM etc)
Ces dix dernières années plusieurs paramètres incitent à transformer diverses mesures en reforme structurelle: parmi ces facteurs on retiendra la prolongation de la durée de vie , mais en même temps des perspectives  de boom démographique , la fracture sociale et l'accroissement des inégalités sociales pesant sur la santé , l’échappement d'une partie non négligeable de la population entre les mailles de la couverture sociale, les démonstrations de l'impact des environnements, . 
Cette démonstration figure dans la littérature scientifique : habitudes de vie et environnements au sens large conditionnent bien davantage l’état de santé des populations que l'effet réparateur des meilleurs systèmes de soins. 
En regard on pointera l’évolution des professions de santé , leur féminisation , leur vieillissement dans certain secteur , leur formation toujours centrée sur la pratique hospitalière et quasi exclusivement sur le soin au dépend d'une approche  plus globale de la santé . La persistance d'une absence de planification et une segmentation institutionnelle empêchent de qualifier vraiment le dispositif de "système "au sens systémique . Ou quand la libre circulation devient contre productive !
Les perspectives strictement budgétaires d’évolution de ce non- système sont inquiétantes et leur non prise en compte ouvre largement la porte à la concrétisation d'un spectre rampant mais loin d’être virtuel ,de la privation des soins et de la marchandisation de la santé. 
Autant de raisons de ne pas se réfugier derrière les scores ( qui ne nous classe plus dans le top mondial d'ailleurs ) et la qualité réelle des prestations de la médecine et de reflechir comment une société peut promouvoir la santé , et ça,  ce n'est pas que l'affaire de la médecine .   

jacques morel
>5 avril 14

mardi 15 avril 2014

Ethiquettes !!

Le lien entre une alimentation saine et une bonne santé  ....
C'est démontré et bien connu de chacun . Ainsi, il est notamment estimé que 30% des décès provoqués par le cancer sont au moins en partie liés à l’alimentation. C’est compter sans l’hécatombe que provoque chaque année la pollution de l’air dans laquelle les transports de nourriture qui font parfois des milliers de kilomètres, joue un rôle non négligeable. Lutter contre la malbouffe et les ravages qu’elle provoque (surpoids, maladies cardio-vasculaires, cancers…) fait partie des combats emblématiques d’Ecolo. Et ce dans un contexte où l’ensemble de notre système agro-alimentaire est malade : disparition de la moitié des exploitations agricoles ces 20 dernières années en Wallonie et méfiance croissante des Belges par rapport à ce qui arrive dans leur assiette en sont deux signaux aigus.
Manger sain, manger bio, manger local, manger équitable, c’est poser un acte, agir concrètement pour améliorer sa santé, celle des siens ; mais c’est aussi donner un avenir à une agriculture de qualité et à la planète.

Mais encore faut-il s’y retrouver parmi la profusion des labels. 

« Quel logo dans mon frigo » : c’est le titre de l’opération menée par Écolo à l'occasion de la journée de la santé , ce 7 avril , mais ca reste vrai tous les jours !

vendredi 11 avril 2014

rationnement de la solidarité ? gare !

Communiqué de presse Ecolo 

3 avril 2014


Rationner les soins de santé, rationner la solidarité ??

Une récente enquête publiée par l’INAMI sonde l’avis de la population sur l’organisation actuelle et future des soins de sante.

Ses résultats traduisent des avis certes minoritaires mais inquiétants qui conduiraient a développer un modèle moralisateur sensé conduire à des économies  budgétaires : il s’agirait de pénaliser les comportements à risque, de sanctionner certains  styles de vie, de dé- rembourser  sous couvert de la responsabilité des individus dans leur problèmes de santé. Drogue, sida, tabac, interruption volontaire de grossesse sont particulièrement visés.   

Ces propositions même minoritaires sont néanmoins inquiétantes. Elles conduiraient à développer un modèle moralisateur, sensé conduire à des économies budgétaires.
Pour Écolo, la question de l’efficience du système est évidemment posée, mais elle ne peut se confondre avec du rationnement et questionne les limites éthiques et politiques vis-à-vis de la solidarité.
Ecolo soutient les dynamiques de consultation de la population  mais souhaite en appeler a la vigilance sur la nécessite de maintenir voir développer le cadre et l’universalité de la solidarité sociale et du modèle sociétal qu’elle représente.
La nécessaire réforme du système de sante pour lui permettre de répondre au plus près des besoins de la  population, ne peut pas être un alibi au rationnement de la solidarité.

Pour Ecolo,

Zakia Kattabi , sénatrice
Jacques Morel , député régional bruxellois et communauté française


 Photo

samedi 5 avril 2014

Prisons bruxelloises : la carte noire

CARTE NOIRE 
de vincent lurquin , magali plovie et jacques morel



La situation dans les prisons bruxelloises
Et à l’intérieur il y a des hommes et des femmes, parfois des enfants.
Des commissions parlementaires ont pris le pouls des acteurs .
Tous ont répétés l’inégalité de droit, tous ont témoigné de l’inacceptable contraint

Alors …
Quand les auditions deviennent inaudibles,
Quand les visites sur place deviennent insoutenables pas au nom de la sensibilité, mais au nom de la réalité et du droit,
Quand les clapiers sont occupés par des humains, des hommes, des femmes parfois des enfants,
Quand les chances à la sortie sont surtout des chances de retour à la case départ,
Quand l’offre de soins se traduit par celle d’un dispensaire de médecins bénévoles puisque non payés,
Quand les formations sont reléguées au 3e grenier, faute de locaux ou de personnel disponible, grève aidant,
Quand de l’avis général, l’institution rend malade, rend délinquant,
Quand elle contribue à la désinsertion sociale,
Quand elle ne se contente pas de supprimer la liberté, mais aussi l’humanité et les droits,
Quand chaque année, est l’occasion d’en mesurer l’aggravation,
Quand l’Etat ne respecte plus les normes, ne répond plus aux exigences des conventions des droits de l’Homme, aux injonctions européennes, aux recommandations de l’Observatoire des prisons, contraint les travailleurs du secteur à la grève …

Alors,
Nous ne pouvons pas dire que nous ne connaissons pas la situation, nous ne pouvons pas dire que cela ne nous concerne pas.
Nous avons voulu, comme parlementaires, nous emparer de cette réalité. Nous voulons une large mobilisation pour que la situation carcérale en Belgique soit humaine et émancipatrice et les droits des détenus soient réellement appliqués. Nous avons commencé par une résolution (en annexe), mais nous voulons poursuivre ce combat avec les travailleurs de terrain qui au jour le jour se battent pour que la détention ne soit pas uniquement un échec sociétal.